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Ali Ibn Abu Talib

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1Ali Ibn Abu Talib Empty Ali Ibn Abu Talib Ven 28 Mai - 22:13

Aslan Bey


Admin





Son nom et sa généalogie

Il se nomme Abou l-Haçan 'Ali Ibn Abi Talib Ibni 'Abdi l-Mouttalib Ibni Hachim Ibni 'Abdi Manaf.

C'est le cousin paternel du Messager d'Allah.

Sa mère est Fatima Bint 'Asad Ibni Hachim.

Sa naissance

Il est né dix ans avant que le Prophète ne reçoive la révélation.

Son enfance

Tabari, nous dit que, voyant toutes les difficultés dans lesquelles Abû-Talib se trouvait à cause de la famine pour entretenir une grande famille, Muhammad se rendit chez `Abbâs, un autre oncle, qui était plus riche, et lui dit : "Abou Tâlib a beaucoup de difficultés en ce moment; il serait charitable de prendre un de ses enfants chez toi, comme moi je vais le faire". Ja'far fut ainsi adopté par `Abbâs, et `Alî par Muhammad.

Il fut éduqué entre les mains du Prophète et dans sa maison. Il était surnommé "Haydara" comparativement au lion mais le Prophète l'avait surnommé "Abou Tourab" le père de la terre, c'est le surnom qu'il préférait.

Sa conversion

Il est le premier à être entré en Islam après Khadijah alors qu'il était jeune.

Son assistance au Prophète dès le début de l'Islam (-10 H. ; 10 ans)

'Ali a fait ce récit : "Quand le verset : {Et prévient ta proche tribu} a été révélée, le Messager d'Allâh m'a appelé et a dit : "Ali, certainement Allâh a commandé que je prévienne ma proche tribu, et je sens la difficulté de cette mission. Je sais que quand je les affronterai avec cet avertissement, je n'aimerai pas leur réponse". Alors le Prophète a invité les membres de son clan pour dîner avec lui sur une petite quantité de nourriture et peu de lait. Il y en avait quarante d'entre eux. Après qu'ils avaient mangé, le Prophète leur a parlé : "Ô Enfants d'Abdul Muttalib, par Allâh, je ne connais pas de jeune homme venant des Arabes qui a apporté à son peuple mieux que je ne vous apporté. Je vous ai apporté la bonté de ce monde et de l'Au-delà. Le Tout-puissant a commandé que je vous invite à lui. Qui parmi vous m'aidera dans cette mission et deviendra mon frère, mon exécuteur testamentaire, et mon successeur ?"
Personne n'accepta l'invitation, et j'ai ('Ali) dit : "Ô Messager d'Allâh, je serai votre assistant".
Il a tenu mon cou et leur dit : "Celui ci est mon frère, mon exécuteur testamentaire, mon successeur parmi vous. Ainsi écoutez-le et obéissez-lui".
Ils rirent et dirent à Abou Talib : "Il (Muhammad) vous a commandé d'écouter votre fils et de lui obéir"". (Tabari, Ibn Athir 2/62, Ibn Asakir 1/85, As-Souyouti dans Durr al-Manthur 5/97, al-Bayhaqi dans Dalail al-Nabawiya 1/428 et 430, et Ibn Ishaq)

Son remplacement du Prophète lors de l'hégire, et sa propre hégire ensuite

Lorsque le Prophète fit l'Hégire de La Mecque à Médine, il ordonna à 'Ali de passer la nuit dans son lit, de rester là-bas trois jours pour rendre à leurs propriétaires les dépots confiés au Prophète et de le rejoindre ensuite à Médine. Il émigra de La Mecque à Médine à pied.

Son mariage avec Fâtima (2 H. ; 21 ans)

'Ali , le fils d'Abou Tâlib, rassembla alors son courage et vint demander sa main au Prophète. En présence du Prophète pourtant, il se laissa intimider et perdit sa langue. Il ne quitta pas le sol des yeux et ne put dire un mot.
Le Prophète lui demanda alors : "Pourquoi es-tu venu ? As-tu besoin de quelque chose ?"
'Ali ne pouvait toujours pas parler alors le Prophète suggéra : "Peut-être es-tu venu pour demander Fâtima en mariage ?"
"Oui" répondit 'Ali

Selon ce qu'on rapporte, le Prophète dit simplement : "Bienvenue dans la famille" et cela fut prit comme l'approbation du Prophète par 'Ali et par les Ansars qui l'attendaient dehors.

On rapporte aussi que le Prophète approuva et demanda à 'Ali s'il avait quelque chose à donner en dot. 'Ali répondit que non. Le Prophète lui rappela qu'il avait un bouclier qu'il pouvait vendre.
Ali vendit le bouclier à 'Othman pour quatre dirhams et pendant qu'il se dépêchait de retourner chez le Prophète pour lui remettre la dot, 'Othman l'arrêta et lui dit : "Je te rends ton bouclier comme cadeau de ma part pour ton mariage avec Fâtima ".
Fâtima et 'Ali se marièrent donc probablement au début de l'an 2 de l'Hégire. Elle avait environ 19 ans à ce moment, et 'Ali en avait environ 21.

Le Prophète lui-même dirigea la cérémonie du mariage. Pour le repas de noce, on servit aux invités des dattes, des figues et une mixture de dattes et de beurre gras appelé hais. Un membre dirigeant des Ansars offrit un bélier et d'autres firent des dons de céréales.

Pour son mariage, on rapporte que le Prophète offrit à Fâtima et à 'Ali un lit de bois entrelacé de feuilles de palmes, une couverture de lit en velours, un coussin en cuir rempli de fibres de palmes, une peau de mouton, une marmite, une outre en peau et une meule manuelle pour moudre le grain.

Dans l'humble demeure d'Ali il y avait seulement une peau de mouton en guise de lit. Le matin qui suivit la nuit de noces, le Prophète vint chez 'Ali et toqua à la porte. Barakah sortit et le Prophète lui dit : "Ô Oum Ayman ? Appelle mon frère pour moi"
"Ton frère ? C'est celui à qui tu as marié ta fille ?" demanda Barakah de façon quelque peu dubitative comme si elle se demandait : "Pourquoi le Prophète appelle 'Ali son frère ?"
Il faisait référence à 'Ali comme son frère seulement parce que faisant partie des musulmans qui se joignirent à la fraternité après l'hègire, le Prophète et 'Ali était donc liés comme des frères.

Le Prophète répéta ce qu'il venait de dire à plus haute voix. 'Ali vint et le Prophète fit une invocation, invoquant les bénédictions d'Allâh sur lui. Puis il demanda Fâtima . Elle arriva se faisant presque toute petite, dans un mélange de respect et de timidité et le Prophète lui dit : "Je t'ai marié à la personne de ma famille qui m'est le plus cher", de cette façon il cherchait à la rassurer. Elle ne commençait pas à vivre avec un parfait étranger mais avec quelqu'un qui avait grandi dans la même famille, qui était l'un des premiers à être devenu musulman à un jeune âge, qui était connu pour son courage, sa bravoure et sa moralité, et que le Prophète décrivait comme "son frère dans ce monde et dans l'au-delà".

Ses enfants avec Fâtima

Il eut d'elle 4 enfants : al Hasan, al hussein, zaynab al kubra, et oum kalthum al kubra.

Il n'épousa aucune autre femme durant la vie de Fâtima (رضي الله عنها), après elle il épousa

- khawla bint ja'far ben qis (il a 1 fils muhammad al akbar)
- layla bint mas'oud (2 fils, 'ubaid allah et abu bakr)
- oum al banin bint hazzam (4 fils, al 'abbas al akbar, 'uthman, ja'far et 'abdullah)
- asma bint 'amis (2 fils yahya et 'awn)
- oum habib bint rabî'a (1 fils 'Omar al akbar et 1 fille rouqayya)
- amamat bint abi l-'as (1 fils muhammad al awsat)
- oum said bint 'ourwa (2 filles oum al hasan et ramlat al kubra)
- muhayyat fille de amri qis (des filles : um hani, maymuna, zeinab asughra, ramla asughra, um kathum as sughra, fatima, umamat, khadija, um al kiram, um salam, um ja'far, jumana, naqisat et une fille qui n'a pas eu de nom)

La bataille d'Ouhoud (3 H ; 22 ans)

L'homme qui commença la bataille d'Ouhoud s'appelait Talha bin Abi Talha, un grand guerrier de l'armée d'Abou Soufyân. Il s'engagea dans le champ de bataille et défia les Musulmans à se battre un contre un. Le défi fut accepté par 'Ali et en moins de deux le corps inerte de Talha gisait sur le sol. L'étendard fut pris par deux de ses frères, mais les deux furent abattus par les flèches des Musulmans.

Neuf Mecquois prirent l'étendard, l'un après l'autre, mais chacun d'eux fut envoyé en enfer par 'Ali. Ensuite, une soldat Ethiopien du nom de Sawaab s'avança sur le champ. Il avait un visage effrayant et en le voyant aucun Musulman n'osa avancer. Cet homme fut tué par 'Ali d'un seul coup.

Il est choisi pour porter l'étandard des musulmans le jour de la bataille de Khaybar (7 H ; 26 ans)

Selon Abou hourayra, le Messager d'Allâh a dit le jour de la bataille de Khaydar : "Je donnerai certainement la bannière à un homme qui aime Allâh et Son Messager. Allâh donnera par lui Sa victoire".
'Omar dit : "Je n'ai jamais aimé le commandement sauf ce jour-là".
Je me suis donc précipité à l'avant dans l'espoir d'être appelé à porter l'étendard. Mais le Messager d'Allâh appela 'Ali Ibn Abi Tâlib et lui donna la bannière en lui disant : "Marche sans te retourner jusqu'à ce que Allâh te donne la victoire"
'Ali se mit en marche puis s'arrêta un moment sans se retourner et cria : "Ô Messager d'Allâh! A propos de quoi dois-je combattre ces gens?"
Il dit : "Combats-les jusqu'à ce qu'ils attestent qu'il n'y a de dieu q ue Allâh et que Mohammad est le Messager d'Allâh. Dès qu'ils font cela, ils ont mis à l'abri (de toi) leur sang et leurs biens sauf pour ce qui est de leurs redevances légales et c'est uniquement à Allâh de leur demander des comptes"". (Mouslim)

Il est chargé d'intercepter une lettre lors de la conquète de la Mecque (8 H ; 27 ans)

Hateb ben Abi Baltaâ voyant tout ce qui se passait, écrivit une missive pour les Chefs Qoraichites afin de les prévenir de l'attaque des Musulmans.
Ali raconte : "Le Prophète nous convoqua Al Miqdad, Az Zoubayr et moi et nous dit : "Allez à Radwat Khakh où vous rencontrerez une femme portant une lettre, prenez lui cette lettre !"".
Nous partimes au galop et à l'endroit désigné, nous rencontrâmes une femme et nous lui demandâmes de nous remettre la lettre qu'elle portait. Elle nous répliqua qu'elle ne portait point de lettre. Nous la menaçames de la fouiller si elle ne nous montrait pas la lettre. Elle la sortit de ses cheveux, où elle la tenait cachée. Nous retournâmes à Médine et nous remîmes la lettre au Messager d'Allâh . Le Prophète lut la lettre qui contenait des informations sur les plans de l'expédition. Le Prophète fit venir Hateb et lui dit "Qu'as tu fait ?".
Hateb répondit : "Je n'ai fait cela non dans le but de te trahir ou de renier l'Islam mais uniquement pour que ma famille restée à la Mecque obtiennent une protection de la part des Qouraychites".

Il est choisi pour garder Médine pendant la bataille de Taboûk (9 H ; 28 ans)

Après le départ du Prophète, les Hypocrites, s'évertuèrent à se moquer de 'Ali en lui disant que le messager d'Allâh l'avait laissé derrière lui pour porter son fardeau. Voulant se démontrer que les Hypocrites disaient là des mensonges, 'Ali décida d'aller voir le Prophète. Lorsqu'il rejoignit ce dernier à Jaraf, il lui expliqua la raison de sa venue et la moquerie des Hypocrites.
Le Prophète lui dit : "Les Hypocrites sont des menteurs. Je suis venu ici après t'avoir désigné comme mon député. Ô 'Ali! N'es-tu pas content que ton grade soit monté! Tu es à moi ce que Hârûn fut à Mûsâ, à cette différence près qu'il n'y aura pas de Prophète après moi».

Après cette explication, 'Ali retourna à Médine et le Prophète se dirigea vers Taboûk qui se trouvait à une distance de dix étapes de Damas et de Médine à la fois, et sur la frontière de l'Empire romain de l'époque.

Son pélerinage

En revenant de Tabouk, le Prophète pensa au pélerinage. Puis il dit : "Les Polythéistes font la circumambulation tout en étant complètement nus, je redoute le pélerinage à cause d'eux".

Il envoya Abou Bakr à la Mecque et le fit suivre de 'Ali avec pour mission d'interdire désormais le pélerinage aux polythéistes, et de leur accorder un délai de quatre mois pour se convertir, au bout duquel, la guerre serait déclarée entre eux et les Musulmans, s'ils ne se convertissaient pas.

Il est rapporté que 'Ali récita aux Polythéistes des versets de la sourate "Le repentir" (9) le jour de Arafa en ajoutant : "Après cette année, aucun polythéiste ne pourra plus tourner nu autour de la Ka'ba, que seuls les Croyants entreraient au Paradis. Que celui qui a conclu un pacte avec l'Envoyé d'Allâh sache que la durée de ce pacte ne dépasse pas les quatre mois, après l'écoulement de cette période, Allâh et Son Prophète désavoueront les polythéistes. C'est bien là ce que Allâh voulait dire par ce verset : {Proclamation d'Allâh et de Son Prophète adressée aux hommes le jour du pélerinage : "Allâh et Son Prophète désavouent les polythéistes. Si vous vous repentez, ce sera un bien pour vous ; mais si vous vous détournez, sachez que vous ne réduirez pas Allâh à l'impuissance". Annonce un châtiment douloureux aux incrédules}" (9/1~3).

L'hommage que lui rends le Prophète lors de son pèlerinage d'adieu (10 H. ; 29 ans)

Dans son pèlerinage d'adieu, et en la présence de plus de cent mille pèlerins au lieu dit de Ghadir Khum, le Messager d'Allâh a déclaré : "N'ai-je pas plus de droit sur les croyants qu'ils n'ont sur eux même ?"
Les gens ont pleuré et ont répondu : "Oui, Ô Messager d'Allâh".
Alors le Prophète a levé la main de 'Ali et a dit : "De quiconque je suis son Maître, 'Ali est son Maître. Ô Allâh, aimez ceux qui l'aiment, et soyez hostile à ceux qui lui sont hostile". (At-Tirmidhi, Ibn Mâja, Ahmad, Al-Hakim, An-Nasâi, Al-Haythami, Abou Nou'aym, et At-Tabarani)

Lors de la maladie de mort du Prophète , il le trouve proche de la guérison

Selon Ibn 'Abbàs , 'Ali sortit de chez le Messager d'Allâh au cours de sa maladie qui a été suivie de sa mort. Les gens lui dirent : "Ô Abou Hasan! Comment va ce matin le Messager d'Allâh ?"
Il dit : "Il est ce matin, par la grâce d'Allâh, tout près de la guérison". (Al-Boukhâri)

Abou Bakr s'excuse d'avoir accepté le califat et 'Ali et Zoubayr affirment qu'il en est le plus digne (11 H)

Sa'd Ibn Ibrahim Ibn 'Abdirrahmân Ibn 'Awf rapporte : 'Abdarrahmân Ibn 'Awf était avec 'Omar Ibn Alkhattab quand Mouhammad Ibn Maslèma cassa le sabre de Zoubayr Ibn Al-'Awwâm, qu'Allâh l'agrée. Puis Abou Bakr As-Siddiq se leva, sermonna les musulmans et s'excusa auprès d'eux en disant : "Par Allah! Jamais je n'ai voulu être émir, même pas un seul jour ou une seule nuit. Je ne l'ai jamais désiré et je ne l'ai jamais demandé à Allah, publiquement ni secrètement, mais j'ai craint la zizanie. Être émir n'est pas pour moi un soulagement, mais on m'a fait porter une responsabilité immense. Je n'ai pas la capacité ni les moyens de l'assumer sauf si Allâh puissant et glorieux me fortifie. J'aurais voulu que la personne la plus capable de l'assumer soit à ma place en ce jour". Les mouhajirins acceptèrent ses paroles et ses excuses. 'Ali et Zoubayr, qu'Allâh les agrée, déclarèrent : "Nous avons été fâchés uniquement parce que nous n'avons pas assisté à la concertation, mais nous savons qu'Abou Bakr est la personne qui le mérite le plus après le Messager d'Allah, prière et paix sur lui. C'est lui le compagnon dans la grotte et le {Deuxième de deux} (9/40), nous connaissons bien ses vertus et son âge. De plus, de son vivant, le Messager d'Allâh lui a ordonné de diriger la prière".

Ce qui se passa entre 'Ali et Abou Soufyân au sujet du califat d'Abou Bakr (11 H)

Souwèyd Ibn Rafla rapporte : Abou Soufyân entra auprès de 'Ali et 'Abbâs, qu'Allâh les agrée, et dit : "Ali! Et toi, 'Abbâs! Comment se fait-il que le pouvoir soit pris par le clan le plus vil et le moins nombreux de Qouraych?! Par Allah! Si tu veux, je lui enverrai (à Abou Bakr) une troupe immense de cavaliers et d'hommes".
'Ali répondit : "Non, par Allah! Je ne veux pas que tu lui envoies une troupe immense de cavaliers et de soldats. Si nous n'avions pas considéré qu'Abou Bakr en était digne, nous ne l'aurions pas laissé prendre le pouvoir. Abou Soufyân! Les croyants sont des gens qui se veulent le bien et qui sont compatissants les uns avec les autres, même si leurs demeures et leurs personnes sont éloignées. Les hypocrites, par contre, sont des gens qui se trompent les uns les autres même si leurs demeures et leurs corps sont proches. Nous avons prêté serment à Abou Bakr et il en est digne".

Ibn Abjèr rapporte : quand on prêta serment à Abou Bakr As-Siddiq, Abou Soufyân vint voir 'Ali et dit : "Comment la plus vile famille de Qouraych a-t-elle pu vous prendre le pouvoir?! Par Allah! Je vais leur envoyer une immense armée de chevaux et d'hommes si tu veux".
'Ali répliqua : "Tu es encore l'ennemi de l'Islam et des musulmans?! Cela ne nuira en rien à l'Islam et aux musulmans. J'ai considéré qu'Abou Bakr en était digne".

Morra Attayyib rapporte : Abou Soufyân Ibn Harb vint chez 'Ali Ibn Abou Talib et dit : "Comment se fait-il que le pouvoir est pris par le clan le moins nombreux et le plus vil de Qouraych (il voulait dire Abou Bakr)? Par Allah! Si tu veux, je lui enverrai une immense armée de cavaliers et d'hommes".
'Ali répliqua : "Abou Soufyân! Tu as longtemps été l'ennemi de l'Islam et des musulmans, et cela n'a nui en rien à l'Islam. J'ai considéré qu'Abou Bakr en était digne".

'Ali répond à Abou Bakr : "Nous n'acceptons pas ta démission et nous ne te démettons pas"

Aboul Jahhaf rapporte : quand on prêta serment à Abou Bakr il s'enferma pendant trois jours. Il sortait chaque jour et disait : "Musulmans! J'ai annulé votre serment! Prêtez serment à qui vous voulez". À chaque fois, 'Ali Ibn Abou Talib lui répondait : "Nous n'acceptons pas ta démission et nous ne te démettons pas. Puisque le Messager d'Allâh t'a placé à l'avant, qui donc te fera reculer?"

Zayd Ibn 'Ali rapporte : Abou Bakr, qu'Allâh l'agrée se leva sur le minbar du Messager d'Allâh et appela : "Y a-t-il une personne qui déteste que je sois émir pour que je démissionne?" Il répéta cela trois fois.
'Ali Ibn Abou Talib se leva alors et répondit : "Non, par Allah! Nous n'acceptons pas ta démission et nous ne te démettons pas. Qui donc pourra te faire reculer alors que le Messager d'Allâh t'a placé à l'avant?"

Il convaint Abou Bakr de ne pas sortir en personne pour le combat (11 H)

Aïcha raconte : mon père partit sur sa monture en brandissant son sabre vers Dhoul Qasça. 'Ali Ibn Abou Talib vint et attrapa les rênes de sa monture en disant : "Où vas-tu, calife du Messager d'Allah?! Je te dis comme t'a ordonné le Messager d'Allâh le jour d'Ouhoud : range ton sabre et ne nous cause pas la calamité de ta mort. Par Allah! S'il nous arrivait un malheur en ta personne, l'ordre de l'Islam ne sera jamais plus rétabli après toi". Abou Bakr retourna alors et envoya l'armée.

Sa désignation au poste de calife (35 H. ; 55 ans)

Lorsque 'Othman Ibn 'Affan, que Allâh l'agrée, fut assassiné, Talha, Az-Zoubayr et la plupart des Emigrants (Al-Mouhajiroun) et des Partisans (Al-Ansar) se réunirent et vinrent auprès de 'Ali lui prêter serment. Le premier à lui prêter serment fut Talha, puis Az-Zoubayr et le reste des gens, et il fit après le serment un discours pour les gens, les conseilla, puis rentra chez lui. Ceci eut lieu le jeudi, cinq jours avant la fin de dhou l-hijjah, la trente-cinquième année de l'Hégire.

Il racontera à des hommes venus le questionner sur ce qui s'était passé : "Des gens ont attaqué cet homme ['Othmân] et l'ont tué; j'étais à l'écart d'eux; puis ils m'ont nommé dirigeant; n'était la crainte pour [l'avenir de] l'Islam, je n'aurais pas accédé à leur demande". (Fath Al-Bâri 13/72)

Le jugement des meurtriers de 'Othmân

La discorde va naître de la divergence quant à l'attitude à adopter face aux meurtriers de 'Othmân. C'est un droit des parents de la victime que de réclamer aux autorités que les meurtriers de leur parent soient jugés et exécutés. Malheureusement Alî n'a pour le moment pas les moyens de juger les insurgés et de leur appliquer le talion. En effet, il sent bien qu'appliquer le talion en pareilles circonstances risque de provoquer un embrasement généralisé; il pense donc laisser les choses se calmer et juger plus tard les meurtriers (Fath Al-Bâri 13/107)

Quelques mois passent ainsi. C'est cette absence d'application du talion qui va être mal interprétée par d'illustres personnages : Aïcha, Talha, Az-Zoubayr, Mu'âwiya, Amr Ibn al-As, lesquels vont d'autant plus se méprendre sur les intentions de Alî du fait que les insurgés lui ont massivement fait allégeance, le soutiennent et évoluent dans son entourage.

La bataille du chameau (36 H.)

Dans la ville de La Mecque, où ils se sont rendus, Talha et Az-Zoubayr vont rencontrer Aïcha, qui y était allée pour le pèlerinage. Ils ne comprennent pas les intentions de Alî et - en toute bonne foi - croient que c'est parce que les insurgés le soutiennent qu'il refuse de leur appliquer le talion. A la tête de tout un groupe, ils partent donc de La Mecque pour l'Irak - pour la ville de Bassora précisément -, pensant y appeler les gens à soutenir leur demande de l'application du talion. (Fath Al-Bâri 12/354, 13/71).

Quand il apprend la nouvelle du départ de ces trois personnages pour l'Irak, 'Ali craint que cela soit le point de départ d'une division de la communauté. (Fath Al-Bâri 13/72)

Alî décide alors, avec l'objectif de clarifier les choses, d'aller, à la tête lui aussi d'un groupe, trouver les trois compagnons partis pour Bassora. Son fils Al-Hassan l'implore de ne pas quitter Médine et d'attendre que les choses se calment d'elles-mêmes (Ibn al-Athîr), mais Alî part quand même; Al-Hassan n'aura d'autre choix que celui de se joindre à son père à coeur défendant.

Si les deux groupes sont sortis avec des effectifs, nul n'a l'intention d'en découdre avec l'autre : Kulayb al-jarmî raconte que les gens de 'Ali disaient : "Nous ne sommes pas sortis pour les combattre - car nous ne combattrons que si eux nous attaquent en premier - mais pour apaiser"; Alî lui-même lui a dit des propos allant dans le même sens. (Fath Al-Bâri 13/72)

Abou Mûssa al-Ach'arî - qui était gouverneur de la ville de Kufa avant l'accession de 'Alî au poste de calife, et que 'Alî a gardé à ce poste - pense pour sa part que la situation est délicate et, bien que 'Ali lui demande de mobiliser des gens de Kufa pour venir grossir ses effectifs, il n'est pas décidé à le faire. 'Ali respecte son choix et envoie alors à Kufa son fils al-Hassan ainsi que 'Ammâr Ibn Yâssir pour mobiliser des gens. (Fath Al-Bâri 13/73).

Arrivés face à face, Alî parle en aparté avec Az-Zoubayr et lui demande : "N'avais-tu pas entendu le Prophète dire, alors que tu pliais ma main : "Tu le combattras alors qu'il sera dans son droit, puis il aura le dessus ?"
- "J'avais effectivement entendu cela ; je ne te combattrai donc pas" répond Az-Zoubayr. (Fath Al-Bâri 13/70)
Il qui quitte alors les lieux et prend le chemin de Médine (Fath Al-Bâri 6/276).

La situation est en bonne voie d'être résolue pacifiquement. Malheureusement, pendant la nuit, des insurgés parmi les fauteurs de trouble contre 'Othmân, présents dans le camp de 'Alî, attaquent le camp de 'Aïcha. (Fath Al-Bâri 13/72)

Pensant être attaqué par 'Alî, le groupe de 'Aïcha prend les armes pour se défendre. Voyant le groupe de Aïcha l'attaquer sans raison apparente, 'Alî appelle son groupe à prendre à son tour les armes pour se défendre. Et c'est le début de la bataille dite du Chameau (parce que Aïcha sera, au cours du combat, dans un palanquin sur un chameau). La bataille ne dure qu'une journée et se termine en faveur du groupe de Alî. Alî proclame : "N'achevez aucun blessé, ne tuez aucun fuyard et n'entrez dans aucune demeure". (Fath Al-Bâri 13/72).

Az-Zoubayr, dont nous avons vu qu'il avait pris le chemin de Médine avant que les combats débutent, a été tué pendant son sommeil par Amr Ibn Jurmûz, un homme qui était dans le groupe de 'Alî, qui avait retrouvé Az-Zoubayr et qui croyait bien faire en l'assassinant; quand Amr Ibn Jurmûz apporte la nouvelle à Alî, celui-ci lui annonce que le Prophète (sur lui la paix) lui avait dit un jour : "Celui qui tuera le fils de Safiyya (Az-Zoubayr), fais-lui l'annonce de la géhenne". (Fath Al-Bâri 6/276, 7/104).

Aïcha est traitée par 'Alî avec tous les égards qui lui sont dus; il demande à Muhammad Ibn Abî Bakr, frère de Aïcha, de la conduire à Médine. Le Prophète lui avait dit un jour : "Quelque chose surviendra entre toi et Aïcha.
- Je serai alors le plus malchanceux des humains ! s'était exclamé Alî.
- Non, mais quand cela arrivera, fais-la retourner à son lieu de sécurité" (Fath Al-Bâri 13/70).

La bataille de Siffin (36 H.)

'Ali exige la reconnaissance immédiate de son autorité califale. Il pense que le calife a le droit de combattre ceux qui, sous forme de groupe constitué, ne reconnaissent pas son autorité, même s'ils ne le combattent pas.

Al-Hassan, fils de Alî, implore de nouveau son père : "Ne marche pas contre Mu'âwiya". (Al-Bidâya wan-nihâya cité dans WK p. 50).

Mais Alî décide de le faire pour établir l'autorité califale sur l'ensemble des terres musulmanes. (Fath Al-Bâri 6/753)

Questionné au sujet de la marche qu'il a ainsi entreprise, avait-elle comme source un dire du Prophète ou un avis personnel, Alî répondra : "Le Prophète ne m'a rien recommandé à ce sujet, ce n'est qu'un avis personnel". (Abou Dâoûd 4666).

Les deux groupes se font face à Siffîn en dhul-hijja 36. Ils parlementent, essaient de trouver une issue pacifique à la crise. Ils n'y parviennent cependant pas, et en safar 37, c'est le début des combats.

La bataille tourne à la faveur de Alî. Amr Ibn al-As recommande alors à Mu'âwiya d'appeler à un arbitrage sur la base du Coran pour mettre fin au différend qui existe entre eux. Alî, confiant dans le fait qu'il est dans son droit, accepte en disant : "J'ai priorité pour cela ; que le livre d'Allâh soit donc entre nous !". (Fath Al-Bâri 8/748)

Il est prévu que, dans le but de cesser de faire couler le sang, deux hommes soient désignés comme arbitres, l'un du groupe de Alî et l'autre de celui de Mu'âwiya, et que leur décision fasse autorité. Muâwiya présente Amr Ibn al-As, tandis que Alî est représenté par Abou Mûssa al-Ash'arî (il avait proposé un autre personnage mais il a dû céder devant l'avis de son groupe). L'arbitrage doit se dérouler en ramadan 37 à Dûmat al-jundul, à Adhruh.

Ceux qui - dans le groupe de Alî - refusent l'arrêt des combats et cet arbitrage quittent, mécontents, ses rangs ; cela leur vaudra le nom de "kharidjites", "les sortants". Ils étaient déjà opposés à Mu'âwiya et à Amr Ibn al-As; ils sont maintenant opposés à Alî aussi.

En ramadan 37, les deux arbitres, Abou Mûssa al-Ash'arî et Amr Ibn al-As, se rencontrent à l'endroit prévu. Al-Mughîra Ibn Shu'ba s'y rend lui aussi. Les deux arbitres envoient appeler Abdullâh Ibn Omar et Abdullâh Ibn az-Zubayr. D'autres personnalités de Quraysh s'y rendent elles aussi. (Abdour-Razzâq)

L'arbitrage ne donne pas de résultats concrets. (Fath Al-Bâri 12/356)

Retourné à Kufa, il doit faire face à l'insurrection des kharidjites

Ibn Hajar relate comment Alî fait tous les efforts possibles pour montrer aux kharijites qu'ils se trompent, qu'ils reprennent une parole de vérité ("Allâh seul est l'Arbitre") mais la comprennent et l'appliquent de façon entièrement erronée.

Alî dépêche auprès d'eux Ibn 'Abbâs ; celui-ci leur parle et 20.000 d'entre eux reviennent, pendant que 4.000 persistent dans leur déviance. Alî leur dit alors : "Nous vous garantissons malgré tout trois droits : nous ne vous empêcherons pas de venir dans les mosquées, nous ne vous priverons pas de votre part dans la redistribution fiscale (fay'), et nous ne vous combattrons pas tant que vous-mêmes ne créerez pas l'oppression".

Les kharijites se réunissent ensuite à Ctésiphon. Alî ne cesse de correspondre avec eux pour leur demander de revenir. Ils refusent et lui demandent de reconnaître d'abord qu'il a, lui, apostasié, et donc de se repentir. Alî continue sa correspondance, mais cette fois ils sont à deux doigts d'assassiner son émissaire. Puis ils prennent comme résolution que tout musulman n'appartenant pas à leur groupe pourra être tué et volé. Et ils se mettent effectivement à tuer ceux qui passent près du lieu où ils se sont établis. C'est seulement alors que Alî part les combattre. Il les écrase à Nehrawân, en l'an 38 (Fath Al-Bâri 12/355-356, 12/369-372)

Sa mort (40 H. ; 60 ans)

Il est mort le 21 Ramadhan de l'an 40H, à 60 ans. Il fut tué par la main d'un kharijite (parmi le peu qu'il en restait) dont le nom était 'Abdou r-Rahman Ibn Mouljam Al-Mouradiyy. Son califat dura quatre ans et neuf mois.

Al-Haçan, Al-Houçayn, et Abdoûllah Ibn Ja'far s'occupèrent de son lavage. Al-Haçan dirigea la prière funéraire qu'ils firent pour lui et il fut enterré peu avant l'aube. Certains disent en face de la Qibla de la mosquée de Koufa. Certains disent devant le palais des gouverneurs et d'autres ont dit au Najaf. Mais la vérité est qu'ils ont dissimulé sa tombe honorée par crainte des nuisances de la part des kharijites.

Sa description physique

Il était, que Allâh l'agrée, mat de peau, ses yeux étaient grands et noirs, avec un beau visage, de taille moyenne, avec un peu de ventre, poilu, la barbe large.

Ses mérites

Le Messager d'Allâh disait à 'Ali : "Ta position envers moi est comme celle de Aron à Moise, mais il n'y aura aucun Prophète après moi". (Al-Boukhari, Mouslim, Ibn Mâja, Ahmad, An-Nasâi, At-Tahawi)

Le Messager d'Allâh a dit : "Certainement Allâh ma commandé d'aimer quatre personnes et m'a informé qu'Il les aime".
Les compagnons ont demandé : "Ô Messager d'Allâh qui sont ces quatre personnes".
Le Prophète a dit : "'Ali en fait partie -le Prophète le répéta trois fois-, Abou Dhar, Salman al-Farsi, et Miqdad ". (Ibn Mâja n°149, Al-hâkim, Ahmad)

Il a aussi été rapporté que le Messager d'Allâh a dit : "Le Paradis désire ardemment trois hommes : 'Ali, 'Ammar et Salmân". (at-tirmidhi n°3884)

Le Calife 'Omar, répétait souvent : "Que je ne sois jamais confronté à un problème complexe sans trouver Abou l-Hassan pour le résoudre". (Tabaqât Ibn Sa`d, 2/339)





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